mercredi 28 mai 2008

Arrêtes ton char, Hollywood, c'est moi qui décide

Internet est une plaie pour Hollywwod. Alors que l'industrie cinématographique américaine était encore toute-puissante il y a quelques années, Hollywood se voit maintenant ratrappé par l'individualisme des spectateurs.

Voir le nouveau blockbuster ? Certainement. Mais sans se déplacer, sans payer 9€, bien installé dans son canapé et en mangeant des cochonneries achetées au supermarché et non à un prix indécent.

Internet a révolutionné le mode de consommation des spectateurs qui préfèrent se servir plutôt que de subir. Hollywood et consorts commencent tout juste à prendre le tournant numérique qui s'impose. NBC.com a déjà mis en place une plateforme de diffusion de ses meilleures séries. Résultat, l'épisode 1 de la saison 4 de la série américaine « The Office » a été visionné par 2,7 millions d'internautes en seulement une semaine. Une performance qui donne des idées.

Zaper, zaper, il en restera toujours quelque chose

La télé, le ciné, tous les loisirs investissent la toile. D'abord illégaux, les téléchargements de vidéos sont maintenant de plus en plus encadrés. En proposant une téléchargement rapide et une très bonne qualité vidéo, un site comme Veoh.com a rapidement gagné en notoriété. Dmitry Shapiro, le fondateur de cette cyber-télé, analyse le succès de ce modèle grâce à son « potentiel de donner davantage de contrôle aux créateurs et aux usagers, au détriment des câblo-opérateurs et des grands studios de production ».

Le spectateur tient la cybercommande dans la main et compte bien l'utiliser pour zaper sans cesse et à moindre coût. D'ailleurs, Internet permet aussi des créations éclectiques qui n'auraient jamais pu voir le jour dans un système de production normal. Le zapette et une infinité de programmes, pourquoi donc continuer à sortir de chez soi ?

Un monde à la demande

Et les publicitaires ne s'y trompent pas. Aux Etats-Unis, en 2007, les revenus publicitaires sur Internet ont augmenté de 19% alors que l'ensenble des autres médias a plafonné à 1,4%. Dmitry Shapiro s'amuse : « Diffuser un spot à la télé revient à payer une fortune pour tirer des canards les yeux bandés. Sur Internet, on cible une audience précise, qualifiée, dont on mesure les réactions en temps réel. » Le net, ça fait rêver tout le monde.

Au fur et à mesure, les trois lettres de la VOD (vidéo à la demande) remplacent celles du DVD dans les discussions. Plus personne n'a envie de s'encombrer de supports physiques. Le flux, y'a que ça de vrai. Hollywood revoit ta copie, Internet, c'est plus fort que toi.

Photo : © Vlastula

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