jeudi 8 octobre 2009

Et si le PS arrêtait de se rénover ?

Le PS. Deux lettres pour un cauchemard qui n'en finit jamais. Il y a presque un an, Martine Aubry prenait la tête du parti. Il y a une semaine, c'était l'heure de la consultation des militants. A chaque seconde de sa lente agonie, le PS crie le nom de la rénovation sans jamais acter ses propos. Il y a presque un an, Martine Aubry s'entourait de jeunes, de "quadra" en bras de chemises. Aujourd'hui, Martine Aubry rappelle les "éléphants" à la maison. Delanoë et Fabius réintègrent donc le bureau national. D'un côté, c'est très énervant parce que cela ressemble à l'éternel retour du même d'un autre côté, la réaction de Ségolène Royal - elle aussi conviée à réintégrer le cercle d'or - m'énerve autant.

Elle prône l'arrivé de Kamel Chibli à sa place. "Jeune élu de talent, Kamel Chibli incarne l'avenir et le renouvellement d'un Parti socialiste qui, pour devenir plus fort, doit être à l'image de cette France métissée", souligne l'élue du Poitou. L'idée est bien jolie mais tellement démago de la part de Ségolène que ça enlève tout son charme à l'initiative. Finalement, Martine Aubry a refusé cette nomination. Les trentenaires devront attendre d'être quadra pour devenir intéressants aux yeux de la première secrétaire du Parti socialiste.

Alors quoi ? Jamais content ? Et bien, oui, pour l'instant, je reste perplexe face à ce manège socialiste qui entame son énième tour. Je suis aussi attérée par les ambitions personnelles toujours follement présentes. Bertrand Delanoë et Laurent Fabius reviennent ? Oui, car ce sont des hommes d'"expériences". François Hollande accepte de s'impliquer plus en profondeur dans la rénovation socialiste? Oui, car l'ancien secrétaire du PS sait de quoi il en retourne. Manuel Valls s'inquiète du retour des éléphants ? Oui, car lui incarne la nouvelle garde ultra-ambitieuse (il a déjà mis son nom sur la liste des candidats pour les primaires). Que de bons arguments pour de mauvaises candidatures... C'est dramatique.

Une semaine après le vote des militants, ils retombent dans les mêmes travers. La solution n'est pas de changer de nom, la solution n'est pas de faire le ménage dans les listes électorales du PS. Ce sont des détails, des évidences... La solution réside dans un programme commun et fort - pas anti-sarkozyste mais pro-socialiste. Une ligne directrice pour réveiller la France et offrir un autre horizon que 2012. Non, 2012 n'est pas une fin en soi. Les problèmes de la France sont présents et les problèmes perdureront. A part si quelqu'un se décide à apporter une vraie solution qui ne s'appellera pas rénovation.

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